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Chroniques thriller

First

Je referme l’ouvrage d’Albane Mondétour, First (qui n’est pas ma première lecture de l’autrice 😉 )

Vous voilà un petit résumé : Depuis six ans, un violeur et tueur en série terrorise la région toulousaine.
On le surnomme le Fantôme.
Personne ne sait à quoi il ressemble, pas même les victimes qui lui ont survécu.
Car il y a des survivantes. Le Fantôme en a relâché cinq.
Pourquoi ? Pourquoi laisser partir certaines d’entre elles, et tuer les autres ?
Céleste Laroque fait la rencontre de l’une de ces victimes, Lucie, et entame une relation avec son frère aîné. Alors que Lucie se remet petit à petit du drame qu’elle a vécu, un événement inattendu va se produire. Un événement qui va faire tomber les masques.
Et si Céleste n’était pas ce qu’elle prétendait être ?

Alors l’histoire, c’est quoi ? C’est Céleste, une jeune femme au premier abord banale qui se laisse séduire par William. Ils vivent tous les deux le parfait amour grâce à Lucie, victime d’une atrocité. Se nouant d’amitié avec cette dernière, elle se cache derrière les apparences et voile sa véritable nature. Entre mystère, trahison, paranoïa et amours illusoires, Céleste a fait son bout de chemin pour devenir la femme qu’elle est aujourd’hui, et on sent au fil de la lecture qu’elle y parvient non sans mal.

Elle vit un quotidien aux allures innocentes jusqu’au jour où tout va basculer. Céleste, qui est-elle exactement ? Que veut-elle fuir ou rejoindre ? Quel est son rôle, et surtout, quel est son but ?

On entre alors dans une spirale infernale. Troublante par ses tiroirs, l’intrigue devient une véritable énigme, mais fort sympathique. Il faut dire que l’auteure, par sa plume fluide et ses mots « simples » nous guide d’une façon particulière dans son univers. Une légèreté au sein même de cette histoire qui n’en a pas.
L’histoire, celle d’un violeur qui court toujours et hante littéralement la contrée de Toulouse. D’ailleurs, hanter est bien le mot, personne n’ayant réussi à le démasquer, il agit tel un fantôme sur les lieux. Mais attention, ce fantôme là n’est pas Casper 😉

Pour nous faire sombrer dans son imagination ô si cynique, l’auteure nous entraîne à la poursuite de ce criminel, mais de façon louche, étouffante, mais aussi touchante. Nous traverserons avec ses personnages la peur, la peine puis la souffrance physique et psychique. Nous apprendrons aussi que tout est lié, que les personnages ne  sont pas là par hasard, qu’ils ont tous leurs fardeaux et que le meurtrier en a conscience. En parlant de cynisme, il faut dire que le sien est grand. Machiavélique au possible, laissant certaines de ses victimes en vie, en proie au désespoir face à cette violence qu’elles ne pourront jamais oublier.

On navigue donc, du début à la fin, entre frisson et amertume. Ce thriller est dirigé d’une belle plume : il se lit d’une traite. L’auteure a l’intelligence de soulager cette histoire sombre via son écriture, sans tomber dans le piège des mots trop simples, trop évasifs. Du coup, l’intrigue devient plus réelle, nous imprègne un peu plus, pour nous mettre un peu plus encore dans l’ambiance. Un mélange entre le simple et le complexe qui m’a d’abord déroutée puis réellement ravie.

Le point fort aussi est l’intrigue qui elle-même est divisée. En laissant planer le doute sur certains de ses protagoniste, Albane n’hésite pas à se mettre en danger avec l’exercice difficile des flask-back, proposés directement, sans timeline, car tout est énumération de faits (sortis de quelques récits via journal intime, lu à la dérobée). Nous avançons dans le temps de façon linéaire et sur seulement quelques mois, et pourtant, nous retraçons le parcours de Céleste, son passé, ses démons.

Vous l’aurez donc compris, ce livre là, il est sympa. Bien pensé, bien écrit, bien ficelé, il ne reste plus qu’à bien le lire ! 🙂

Un grand merci à Albane Mondétour pour m’avoir encore permis d’entrer dans son univers en renouvelant sa confiance.

Je vous souhaite une bonne lecture à tous ! 🙂

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