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3 bis, rue Riquet

Ça aura pris son temps, mais ça y est, j’ai lu le roman de Frédérique Le Romancer 😉
Je me rends compte que, de plus en plus ces derniers temps, je tombe sur de petites pépites, brutes, sans polissage. Ce livre en fait partie, il est plein d’un constat sur le voisinage, les a-priori, les habitudes plus ou moins mornes des uns et des autres, ainsi que nos petits défauts qui font de nous des personnes à part entière, des êtres humains, sans fioriture !

Alors voilà, on est plongé dans un petit immeuble toulousain où se côtoie un lot de personnes aussi disparates que sympathiques. Leurs destins vont se croiser, s’entremêler. Parfois au gré du hasard, parfois avec un petit coup de pouce. Quoi qu’il en soit, on parle de personnes que tout semble vouloir séparer, qui se retrouvent et s’apprivoisent. L’histoire est belle, prenante, bien menée… et, pour ne rien gâcher, l’écriture est fluide et entraînante.

Je vous laisse là un petit mot de l’éditeur 😉
« Son nom de famille la prédestinait sans doute à consacrer une part importante de sa vie à l’écriture… Après avoir obtenu une licence de lettres modernes, elle commence à rédiger des piges pour différents journaux. Depuis, elle n’a jamais cessé d’écrire, alternant fictions, nouvelles et scénarios. »

De quoi ça parle exactement ? De quatre personnages hauts en couleur, bien étudiés et surtout bien décrits.
On parle de Cécile, une traductrice agoraphobe qui ne sort jamais de chez elle. Elle souffre de sa solitude mais n’ose pas vivre autrement que par procuration : en passant ses journées à guetter ses voisins quand elle n’est pas sur internet pour dialoguer avec des inconnus qui le resteront à jamais.
On parle aussi de Lucie, une aide ménagère qui rêve d’une vie meilleure, d’un compagnon qui saura la faire sortir de son quotidien monotone. Elle aime alors sortir, boire, parfois trop et espère trouver l’amour sur les divers sites de rencontre.
C’est sans compter sur la présence de Marc dans ce même immeuble. Marc est un requin aux dents longues qui a acheté le dernier étage du bâtiment tout en espérant en avoir un jour la totalité. Il nous apparaît comme le « méchant » de l’histoire, fort de spéculations, il semble être là pour la plus-value.
Enfin, dans un glauque aussi entraînant qu’émouvant, nous retrouvons Madeleine, dite Mado. Prostituée plus très jeune qui continue ses passes à domicile. Ce qui n’est pas fait pour plaire à Marc, même si ça « amuse » Cécile et intrigue Lucie. On a tout autour de Mado sa clique d’amies bien intentionnées qui viennent égayer régulièrement le récit de cette femme.

Bref, je n’en dirais pas plus. Vous ne trouverez pas ici (contrairement à ce qu’on rencontre souvent au fil de mes lectures) de meurtre, de cadavre enfoui… Juste une belle histoire, une leçon de vie, une intrigue peu banale sublimée par une plume maîtrisée.
Je remercie l’auteure de m’avoir réconciliée avec les romans du genre…

Je vous souhaite d’y trouver un aussi bon moment de lecture que moi !
Bonnes lectures à tous 😉

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