La dette
Je referme juste le roman noir d’Albane Mondétour. Un vrai petit bijou qui donne un peu de fil à retordre mais dont on ne perd pas une miette à travers une écriture fluide. On se laisse entraîner au fil des pages par notre héroïne et son histoire abracadabrante.
Un petit résumé pour commencer tout ça :
Nous héritons tous, inévitablement, quelque chose de notre famille. Culture, éducation, valeurs, mais pas uniquement…
Qu’en est-il lorsque cet héritage n’a rien de palpable, qu’il sommeille en nous tel un monstre tapi dans l’ombre, attendant patiemment le moment opportun pour se réveiller ? Lucrèce et Édouard viennent de se rencontrer. Ils s’aiment à la folie. Leur bonheur devrait être total, mais Lucrèce est en train de sombrer, insidieusement, sans raison apparente.
Quelque chose la hante. Un passé sanglant qui ne lui appartient pas.
Et si les crimes perpétrés par nos ancêtres pouvaient à jamais chambouler notre destin ?
Plutôt intéressant le concept, non ?
Alors voilà, nous arrivons directement dans le petit quotidien d’Édouard, jeune homme dans la fleur de l’âge qui tombe sous le charme d’une jeune femme qu’il ne connaît pas. Une attirance sortie de nulle part, qu’il n’explique pas, presque animale.
Il se trouve que cette dernière est réciproque. Nous avons là un vrai coup de foudre (oui, oui, celui qu’on voit dans les téléfilms de l’après midi). Une histoire qui semble commencer bien, sur les chapeaux de roue mais ça serait sans compter qu’Édouard n’est pas célibataire. Il est / était en couple avec Diane, et ce depuis 7 ans. Je vous laisse deviner que l’idylle ne va pas attirer que de bons moments 😉
Nous passons sur la fameuse Lucrèce, comme vous l’aurez deviné, la jeune femme dont il s’est épris. Une demoiselle au prénom désuet, au caractère fort et dont on va découvrir la personnalité toujours un peu plus approfondie au fur et à mesure que le roman avance car l’auteure d’ailleurs travaille très bien ses personnages. Cette dernière souffre d’un trouble : le manque de sommeil et d’affreux cauchemars qui commencent doucement à influencer son quotidien. Pour l’aider dans sa quête de compréhension sur le sujet, elle a recours à son psychologue, Martin, dont elle est patiente de longue date. Celui-ci semble en savoir beaucoup plus sur les maux de Lucrèce.
Enfin, en troisième protagoniste, nous avons le grand père de Lucrèce, Georges. Ce dernier lui fait quelques exposés des histoires de famille que la jeune femme pensait avoir refoulés (on apprendra dès lors qu’elle ne les connaissait pas).
Autant dire que quand les révélations sur votre généalogie expliquent vos cauchemars, il y a de quoi s’inquiéter, et pas qu’un peu. Notre Lucrèce part donc à la recherche de son passé, au travers des nuits, un secret de famille qui s’écoule depuis plus d’un siècle refait soudainement surface. Quel est ce secret ? Quel est son poids sur le destin de cette jeune femme ? Pourquoi lui pèse-t-il ? Quoiqu’il en soit, une dette reste à payer, comment s’en acquitter ?
Je conseille vivement cette pépite qui nous gobe littéralement. Les pages se tournent rapidement et facilement.
Je remercie d’ailleurs l’auteure pour sa confiance et lui souhaite beaucoup de succès !
Bonne lecture à tous !