François l’Ardent
Je referme juste ce roman d’Alain Delbe et ses 256 pages. Je suis plus que mitigée sur cet ouvrage. Commençons par un petit résumé :
En cette seconde moitié du XVIIIéme siècle, le jeune François Dautrec ne doute pas de son avenir : il sera un saint pareil à ceux dont La Légende dorée raconte les vies miraculeuses. Sa mère Augustine et son précepteur l’abbé Sardine ne pourraient connaître là de plus grand bonheur, n’en déplaise à son père, le jovial et quelque peu paillard Antoine.Mais c’est oublier que les voies qui mènent à Dieu n’appartiennent qu’à Lui et qu’il Lui arrive de les rendre parfois étonnantes.
Dire que je vois des « points négatifs » serait mentir, c’est juste que je ne m’attendais pas à cette première partie du récit. Il faut dire que nous suivons là les aventures peu communes de ce fameux François Dautrec, un jeune homme à l’éducation particulière qui se découvre une fervente attirance vers la religion et les ordres monastiques mais aussi… envers les femmes. Quoi de plus déroutant en effet ?
Dans cette première partie du roman, nous découvrons du coup cette recherche du soi qu’a notre protagoniste. Il ne sait si ses idées sont ou non un péché. Entre un père qui a peur de voir la vie de son enfant gâchée et une mère qui est émerveillée de la voie choisie par son fils, on va voir le déchirement qui se fait peu à peu quand, comme pour tout adolescent, le cœur de ce jeune homme le rappelle à l’ordre dans cette période de puberté où on cherche à connaître notre corps et nos désirs.
Il faut dire que cette partie est vraiment bien écrite : j’ai eu peur de tomber dans ces innombrables versions de 50 nuances de Grey, ce qui m’a vraiment rebutée puis… ô surprise, non. Même si un tel récit m’a surprise, il est bien fait, avec un plume légère et décrit de façon quasi poétique. Ce qui pourra replonger les plus bourrus d’entre nous dans la « nostalgie » adolescente.
C’est dans une deuxième partie que tout s’enchaîne. Ce garçon dont on connaît « tout » part pour de nouveaux buts, de nouvelles espérances en relâchant son combat que l’auteur nous laisse croire perdu pour lui. Il découvre alors les routes de France en s’engageant dans un pèlerinage pendant lequel sa route recroisera régulièrement celle de son ami Martin. De nombreuses péripéties vont alors être semé sur son parcours d’une façon assez prenante. Si au premier abord j’ai été troublée, j’ai apprécié cette façon dont l’auteur nous perd en même temps qu’il perd son héro malgré lui. Je tournais donc les pages avec enthousiasme pour enfin savoir ce qui allait advenir de notre François. Allait-il oui ou non se laisser guidé vers les voix du tout puissant ?
Une plume fluide et des chapitres relativement courts nous accompagnent joyeusement dans son voyage.
Malgré une fin qui m’a parue un peu trop brutale, le switch qui boucle cet ouvrage est original et très intéressant mais je ne peux vous en dire plus. Une chose reste à savoir : la vie n’est-elle qu’éternel recommencement ?
Je remercie donc Séma éditions grâce à qui, à défaut d’avoir eu un véritable coup de cœur, ce roman qui somme toute se lit vite m’a fait passer un excellent moment. J’ai été surprise, j’ai voyagé dans le temps et, ma foi, je me suis surprise à repartir dans les douleurs adolescentes avec le recul d’une trentenaire, ce qui ne m’a pas laissée de marbre.
Je vous conseille donc cet ouvrage plutôt sympathique.
Vous pourrez facilement le trouver ici —> http://www.sema-diffusion.com/fr/accueil/88-francois-l-ardent-par-alain-delbe.html
Ou encore en format papier ici —> http://www.sema-diffusion.com/fr/accueil/86-francois-l-ardent-par-alain-delbe.html
Bonne lecture à tous !