Bienvenue chez les Gaulois
Je vous mets ici directement le résumé qui donne le ton du bouquin, un bouquin taquin, plein d’humour et d’anecdotes, à l’instar de son grand frère Bienvenue chez les Ibériques de Gaspard Chevallier.
Si je n’avais pas été français, j’aurais tant aimé l’être!
Il y a tellement à écrire sur ce peuple.
Parce que les français sont capables d’inventer le cinéma, la voiture, la radioactivité, mais également le soutien-gorge, le croque-monsieur, la poubelle et le dentier.
Un pays vu comme celui de l’amour et dont les mots « voulez-vous coucher avec moi ?» sont les plus prononcés par les étrangers.
Un peuple où les artistes transforment des urinoirs en œuvre d’art, bâtissent une pyramide de verre devant un édifice plus que centenaire, ou fendent le ciel de leur capitale avec une tour d’acier.
Je vous emmène en excursion virtuelle dans les frontières de l’hexagone, afin de vérifier la véracité de ses nombreux clichés et stéréotypes.
Je vous propose une réflexion globale sur le style de vie à la française, si singulier, atypique et étonnant.
Je vous transporte dans le cœur d’un Gaulois expatrié qui aime aussi profondément son pays…qu’il le charrie.
Bon voyage dans l’Hexagone !
Qu’en dire ? Je ne vais pas mentir, et c’est peut-être mon côté franchouillard contestataire, mais il y a un ou deux concepts que j’ai trouvés grandement raccourcis et ne l’ai pas forcément pris sous le ton qui se voulait pourtant humoristique et bienveillant. Passé cela, qui au final ne représente qu’une infime partie de l’écrit, j’avoue que l’auteur m’a encore une fois fait sourire par son ton caustique, éclairé et sympathique pour décrire notre contrée et tout ce qui en découle; de la gastronomie au sport, en passant par la politique, on fait ici un voyage initiatique prometteur.
De plus, je vous rappelle que cette plume si enthousiaste est française, et donc, même si expatriée, elle sait de quoi elle parle et fait preuve d’un recul auquel peu d’entre nous peuvent prétendre. La preuve en est le fameux raccourci dont je parlais. Pour la défense de l’auteur, on n’est ici en aucun cas dans un guide touristique, mais plus dans une « étude » tantôt comportementaliste, tantôt cynique des us et coutumes d’une civilisation vue par l’œil de l’étranger. Mais celui d’un étranger qui a quand même un sacré parcours sur le territoire dont il parle, et de temps en temps, ça fait du bien de toucher du doigt les endroits où le bât blesse 😉
Une écriture fluide pour nous faire parcourir l’histoire de notre pays, mais aussi de ses traditions (qu’elles soient culturelles, religieuses, économiques…) et de sa mentalité parfois chauvine, mais toujours ambivalente. Et oui, ce dernier n’hésite pas à parler de notre grand dilemme : le sens moral ou le bien-être ? Cette facilité que l’on a à dire quand on n’est pas contents tout en étant… jamais contents, puisque toujours entre deux eaux 🙂
J’ai beaucoup aimé et ai été obligée d’admettre que nous sommes comme ça, et peut-être un peu plus que les autres… On veut être confinés, on veut ne plus l’être, le mieux serait qu’on le soit… On est bien là dans la démonstration de la complexité qu’on s’acharne à garder, comme si ce fardeau n’était pas si lourd et qu’on ne pouvait vivre sans. De contestation en refus d’autorité, nous voilà bien ! 🙂
Même si je ne suis pas d’accord avec tout (normal, je suis bien de Gaule), j’avoue avoir passé un très bon moment de lecture, avoir souri à de nombreuses reprises et avoir redécouvert mon pays dans ses vertus comme dans ses hontes. On a là pas mal de retours en arrière (sans que ce soit une encyclopédie) qui donnent envie d’aller fouiller un peu plus. Dans ces moments où les voyages ne sont pas légion, je vous invite à faire le tour de France 🙂
Je remercie l’auteur pour sa confiance et salue son humour parfois taquin, parfois incisif, mais souvent placé où il est nécessaire d’appuyer pour un nouveau regard sur nos compatriotes 😉
Bien bonnes lectures à tous !