La mécanique de l’arbre

On commence direct, sans blabla, par le résumé :

La magie n’est-elle qu’une illusion de l’esprit ?
Au XIXe siècle, un vieil homme juif se réveille dans le corps d’une jeune femme. Fuyant Prague, il devient escamoteur dans un cirque ambulant, où il succombe au charme d’un mystérieux magicien. Que fera-t-il du précieux manuscrit dont il s’empare chez un célèbre illusionniste ? Saura-t-il utiliser les pouvoirs occultes de l’Arbre de Vie, pièce maîtresse de la kabbale ?
De nos jours, c’est l’effervescence : un dangereux virus cérébral déferle sur la planète, et personne ne semble en mesure de l’arrêter. Tandis que le monde entier se replie sur lui-même, tout s’accélère au sein de la Communauté : alors que certains s’initient à la magie ou deviennent passeurs d’âmes, d’autres, en pleine guerre des Castes, osent menacer les plus hautes instances d’un odieux chantage…
Quatrième tome de la série « Ceux d’en haut », La Mécanique de l’Arbre fait suite aux aventures de Marie dans « L’Oscillation des âmes ».

Alors que vous dire ? C’est ici le quatrième volet d’une saga qui verra son prochain volume apparaître, bientôt j’espère 😉
Nous sommes ici aux côtés de nos héros que nous avons découverts dans La momie de Paques, suivis dans Une promenade hors du corps pour les découvrir un peu plus encore dans L’oscillation des âmes. Ces trois tomes, tous aussi prenants les uns que les autres, sont indispensables à la compréhension et analyse de ce dernier opus.

La mécanique de l’arbre est beaucoup plus enclin à nous faire voyager. Là où se trouvaient ésotérisme et mysticisme, vient s’ajouter la magie. Une magie prégnante et dévoilée sous plusieurs facettes. Nous n’avons pas ici de magie dite blanche ou encore noire. Plus un concept général, qui peut tant servir le Mal que le Bien suivant entre quelles mains elle se trouve. C’est en terrain neutre que nous emmène cette fois l’autrice, et c’est tout simplement très agréable.

Le rythme est moins pressant, moins dans l’urgence, car nous découvrons le concept et les préceptes de la communauté de Ceux d’en haut. Depuis le tome 1, nous en entendons parler, nous virevoltons à travers les dires de certains pour la découvrir petit à petit, mais cela reste flou, une sorte de secret maintenu. Dans ce livre, ce secret se perce à petit pas, et nous en dit beaucoup plus sur cette organisation d’élus, tant à travers ses différentes castes qu’à travers ses desseins. Marie et Rosalie, que nous suivons de nouveau, entrent dans cette communauté, et nous montrent enfin, depuis l’intérieur, qui sont ces Sages. On en saura de même un peu plus sur les fameuses missions et ce que les personnages, membres de Ceux d’en haut, ont comme destin.

Ce tome est donc bien différent des trois autres, il me faut l’admettre. Non pas qu’il m’ait plus ou moins plu que ses grands frères, il en est cependant éloigné dans l’idée, dans les caractéristiques et dans l’ambiance, surtout. Ceci dit, ça fait du bien de découvrir cette facette de l’histoire qu’on ne savait pas trop comment interpréter : on ne savait ni qui ils étaient, ni ce pourquoi on les croisait en chemin. Tout vient donc ici prendre sens et les aventures de Marie viennent appuyer les découvertes que nous faisons au fil du récit. Nous avons aussi quelques précisions sur le virus de Dark visitor… Un opus moins accentué par l’action ou la quête, mais plus centré sur les explications, voilà qui est plutôt finement joué. Luisa change sa trame de narration, et ce fut pour moi une bonne expérience, puisqu’elle m’a apporté des éléments qui commençaient à me manquer : je trouvais le temps long avant que le voile se lève 😉

Des différences, vous l’aurez compris, j’en ai vu, mais il y a aussi des ressemblances, et nous ne sommes pas complètement perdus non plus. Luisa se sert de sa plume habile pour nous emmener à travers sa double narration. Ici, nous n’aurons pas affaire à des carnets de route… mais à un escamoteur, Ismaël, fuyant le pays. Il se retrouve, par une expérience fortuite suite à sa propre mort, dans le corps d’une femme, celle qui trouvera l’amour auprès de Jaromir, un magicien. Nous aurons donc ce récit en parallèle de celui de Marie. Un récit beau, triste parfois, drôle à d’autres moments, mais quoi qu’il en soit, toujours empreint d’une certaine « poésie » et bien évidemment de magie. Au fil du récit, l’autrice arrive à nous maintenir en haleine, faisant se terminer chaque basculement en cliffhanger. Autant vous dire que j’ai été très prise dans nos rendez-vous avec Ismaël. Sans laisser Marie de côté, j’avoue que cette partie du récit m’a plus emballée 😉

Du coup, comment vous résumer tout ça ? Nous faisons ici une pause dans l’action, celle de la quête, de la résolution de mystères… nous sommes plus dans la présentation et dans l’intégration des nouveaux arrivants au sein de la communauté. Ce qui était donc loin de me déplaire.
La découverte d’une des castes via le récit d’Ismaël m’a bien plu aussi, plein d’émotions et de « rendez-vous manqués ».
La plume de l’autrice m’a encore une fois embarquée dans son monde un peu fou, mais plaisant. L’écriture est fluide, belle et empreinte de cet univers baigné dans l’onirisme. Nous avons là un mélange de concepts, tantôt psychologiques, tantôt sociologiques, tantôt mystiques… Bref, tout un panel de sensations qui ont fait mouche chez moi 😉

Qu’est-ce qu’il me tarde ? De retrouver le monde de Luisa Gallerini via le cinquième tome qui, je l’espère, nous entraînera dans de nouvelles quêtes mystérieuses comme elle a si bien su le faire jusqu’à présent. Maintenant que nous connaissons les tenants et aboutissants de la communautés… Partons en mission ! 🙂

Bonne lecture à vous 😉

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