Urbex sed lex
Me voici refermant le livre de Christian Guillerme, Urbex sed lex, un thriller pour lequel un grand nombre de retours m’ont donné envie.
Je vous laisse là un résumé :
Contre une belle somme d’argent, quatre jeunes passionnés d’urbex sont mis au défi de passer une nuit dans un sanatorium désaffecté.
Ils vont relever le challenge, mais, une fois sur place, ils vont se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls dans cet immense endroit abandonné…
Et très vite comprendre qu’ils n’auraient jamais dû accepter cette proposition.
JAMAIS !
Alors quoi ? Je suis un peu moins enjouée que certains sur ce livre. L’intrigue, pour moi, est sympa, certes, mais un peu trop « déjà vue ». Alors attention, les adeptes du genre vont apprécié, et ils ont raison. En revanche, j’ai certainement trop vu/lu d’ouvrages sur le sujet certainement, mais n’y ai du coup pas trouvé mon compte et j’avais la fin à quelques pages du début, ce qui est un peu frustrant…
Je n’ai donc malheureusement pas eu ce petit frisson qui accompagne ce genre de lecture et n’ai pas ressenti les émotions qu’il est en charge de nous emmener « normalement ».
Ceci dit, pourquoi vouloir continuer un livre dont on connaît la fin ? Nous sommes donc tous bien d’accord, ce n’est pas que l’intrigue qui m’a remuée ici. Sortie de tout ça, j’ai aimé la façon dont le livre est construit, les différentes narrations qui y sont proposées, les angles de vue changeants et ce, du début à la fin. Ça fait monter le suspense d’un cran et c’est loin d’être détestable.
Les descriptions font plonger dans le décor de ce sanatorium désaffecté, nous arrivons sur place et découvrons les lieu en même temps que les personnages et… on s’y croirait 😉
Quoi de plus ? La plume de l’auteur ! Un style très intéressant : des phrases courtes et des chapitres qui le sont tout autant pour rythmer le récit de façon très agréable et ils rendent la lecture prenante malgré tout. Alors rien que pour ça, chapeau l’artiste ! 🙂
Les dialogues aussi… dans lesquels l’auteur n’hésite pas à mettre du pétillant et parfois de la vulgarité (parce que dans ce genre de situation, qui ne le serait pas ?). Tout ça rend le récit crédible et enjoué, les personnages ne sont pas alors des simulacres de personnes à qui on donne un rôle, mais sont bien présents dans l’enfer qui les entoure.
Nous verrons de même une évolution dans ces dialogues non seulement dans le vocabulaire mais aussi dans leurs sens : au début, bien construits, bien formulés… ils deviennent plus courts, plus haletants, plus en adéquation avec cette situation qui dégénère petit à petit. Cette urgence est tellement bien menée qu’on la vivrait presque 😉
Du coup, vous l’aurez bien compris, un peu de déjà vu pour moi, mais j’ai malgré cela passé un bon moment de lecture, ce qui n’est pas négligeable. Donner envie de lire à un lecteur qui pense que les dés sont joués et qu’il va s’ennuyer, c’est un sacré talent. Ça me donne du coup grandement envie d’y revenir, et il y a des chances pour que j’accroche bien comme il faut sur une prochaine intrigue 😉
Bonnes lectures, les gens ! 🙂