Outsphere 2 : Le réveil
Je viens vous faire un point sur ma dernière lecture : le deuxième tome de Outsphere, la saga de Guy Roger Duvert. Rappelez vous, il y a quelques mois, je vous avais fait un retour sur le premier tome, que vous pouvez trouver ici si vous souhaitez : https://jetdemot.wordpress.com/2019/06/23/outsphere/ (ne me remerciez pas, c’est cadeau 😀 )
Voilà que l’auteur remet ça pour notre plaisir. Afin de se remettre un peu dans le bain, voilà un résumé :
Deux vaisseaux spatiaux ont quitté une Terre mourante afin d’établir une colonie sur une exoplanète, dernier vestige de l’humanité. Ces vaisseaux, partis à 60 ans d’intervalle, arrivèrent quasiment en même temps, du fait de l’évolution des technologies. Le premier contenait des colons relativement similaires à nous, individualistes, épris de liberté. Le second transportait des humains génétiquement modifiés, liés télépathiquement entre eux, et fonctionnant comme un seul ensemble, une seule pensée. Le communautarisme poussé à son bout.
Les deux peuples durent se découvrir malgré leurs différences, tout en affrontant les dangers cachés par leur planète d’accueil nommée Eden, un paradis tropical au passé beaucoup plus riche et dangereux que prévu.
Tout en tentant d’éviter les erreurs commises sur Terre, chacun se trouve confronté à des choix difficiles, qui contribuent à définir ce qui fait de nous ou non des êtres humains.
Alors cette fois-ci, comment ça se passe ? Nous avons toujours les Anciens (nous, on ne va pas se mentir), et les Atlantes, les vulcains de Mr Duvert. Ces hommes surhumains qui ont des pouvoirs tels que la télépathie, la possibilité de se synchroniser entre eux, une sorte de pensée unique et l’incapacité à montrer ses émotions (oui, ce peuple ne pense pas comme nous, ne ressent pas comme nous, et n’a pas les mêmes besoins/envies). Tout ce petit monde sur l’exoplanète, Eden, doit cohabiter. Ce n’est pas sans grands efforts ni sans peine qu’ils vont voir un espoir d’entente et se rallier pour coloniser la planète, pour pouvoir y survivre et se défendre contre les primitifs.
Dans ce tome, nous retrouvons bien évidemment ces trois peuplades que les différends ont séparées ou au contraire rapprochées. Comme dans le premier, nous avons une sorte de conflit auquel on peut totalement s’identifier : la recherche du pouvoir, la volonté de trouver un refuge, un endroit où les choses seraient meilleures, où l’herbe serait plus verte. À trop vouloir trouver la différence, on se perd et on retombe dans les mêmes schémas. Ici, l’auteur nous montre avec brio les avancées scientifiques, politiques, techniques… sans être au final si différentes de celles que nous connaissons. Je ne parle bien entendu pas du coté matériel, mais bel et bien de l’avancée en elle même, le chemin emprunté et la route suivie pour y arriver. Les batailles, les recherches, les désaccords, et tout ce qui en découle se trouve ici. Décrits de façon très agréable et quelque peu fouillée, nous avons l’évolution de ces deux peuples qui comprennent qu’ils sont perdus l’un sans l’autre.
Grâce aux avancées justement scientifiques que leur alliance leur permet, nous avons les peuplades qui découvrent petit à petit leur nouveau monde et étendent leur territoires : de nouveaux villages voient le jour, de nouvelles batailles prennent vies sur des sujets différents et des « doctrines » prennent forme en fonction des idées des uns et des autres. Les Atlantes par exemples ne seront pas acceptés partout, au même titre que les Anciens n’ont pas toujours leur mot à dire. Sur cette ambiance un peu mitigée, avec toujours une petite rancœur en toile de fond, nous avons les forces armées et scientifiques qui continuent leur travail afin de découvrir au plus vite quelles sont leurs possibilités au sein d’Eden.
Alors que de nouvelles expéditions sont lancées, des découvertes vont arriver. On apprendra assez vite qu’en plus des primitifs, il y a d’autres espèces qui ont foulé ces terres. Qui sont-elles, et représentent-elles un danger ?
Les combats font fureur dans ce tome et nous ne trouvons pas de temps morts. Grâce à sa stratégie pour retourner les situations, l’auteur nous entraîne, et nous ne lâchons pas une seule ligne. Nous avons donc une avancée, une nouvelle vie, une nouvelle ère, une nouvelle terre sur laquelle tout reste à découvrir. Au final, les questions qui se posent ici se posent aussi là-bas : sommes-nous seuls ? Après une volonté de rester pacifiques, une seule option semble s’imposer, la guerre. Qui en sera vainqueur, et à quel prix ?
Alors voilà, vous l’aurez compris, l’intrigue, je l’ai au moins tout autant aimée que celle du premier : elle est linéaire (pas de faux raccords détectés 🙂 ), se suit parfaitement bien, et est travaillée de façon soignée. L’auteur prend soin de ses lecteurs, il alterne les passages dans lesquels on découvre la faune, la flore, mais aussi les autres habitants (présent ou passé) et leur façon de vivre et les scènes d’action, de batailles, de rebondissements divers. On découvre avec les Anciens et les Atlantes les territoires et tous les rêves qu’ils semblent offrir, tout comme les spécimens particuliers que l’on arrive quand même à s’imaginer tellement leur description est claire. Avec une plume incisive et des chapitres courts, le rythme est donné. Nous avançons dans l’urgence afin de trouver LA solution avec eux.
Le hic ? La fin… un cliffhanger de MALADE 😉
On passe du coup ma frustration pour dire que si ce n’est pas fait, si vous aimez la SF (genre Stargate…), il faut découvrir cette saga vraiment prometteuse au goût de reviens-y. Je ne suis pas spécialiste du genre, mais je la conseille fortement à tous mes amis néophytes (et aux autres) 😀
Bref, un régal, et c’est une fois de plus que je remercie grandement l’auteur de me faire découvrir un peu plus de son univers dans ce deuxième opus, et c’est donc avec impatience que j’attends la suite ! 🙂
Très bonnes lectures à tous ! 🙂