L’obscur
Je referme juste le thriller horrifique de Frédéric Livyns qui, comme d’habitude, m’a donné beaucoup de plaisir à la lecture. Une intrigue sombre, une histoire bien ficelée et une protagoniste attachante… Voilà autant d’ingrédients pour faire frémir petits et grands.
Un petit résumé :
2008
L’inspecteur Vernan est en charge de la plus grande affaire criminelle de l’histoire de son district. Un massacre monstrueux commis au sein d’une secte inquiétante que les journalistes n’ont pas hésité à nommer Les Démons de Francheville.
2011
En emménageant dans leur nouvelle maison, Virginie espérait que cela ressouderait les liens familiaux mis à mal. Mais très vite, des choses étranges se produisent: des ombres semblent se faufiler la nuit, des murmures se font entendre, ses parents se mettent à agir bizarrement…Le havre de paix qu’elle avait imaginé se transforme lentement en piège impitoyable.
Bien décidée à résoudre le mystère qui plane sur la demeure, elle croisera la route de l’inspecteur Vernan . L’homme est toujours obsédé par le massacre qui a eu lieu dans la bâtisse bien des années plus tôt et semble en savoir plus qu’il ne veut le dire.
Lorsque de nouveaux meurtres sauvages se produisent dans le quartier, le policier et l’adolescente fouilleront dans le passé pour trouver la clé de l’énigme.
Et ce qu’ils y découvriront dépassera de loin le pire de leurs cauchemars !
On va commencer par ce qui intéresse le plus, l’intrigue ! 🙂
On suit de très près cette fameuse Virginie, jeune fille aux portes de l’adolescence qui entre en âge adulte, et qui suit ses parents avec son frère et sa sœur pour une nouvelle vie, dans un petit village où il ne semble aux premiers abords ne pas se passer grand chose. Sauf que, chaque ville a son histoire, ses fantômes, ses mythes… Nous entrons donc dans l’univers de cette famille un peu disloquée qui a déménagé pour une tromperie dans le couple. Les dommages collatéraux, les enfants, ne voient pas d’un bon œil leur arrivée dans cette nouvelle habitation. Virginie, plus vieille que les autres, essaye tant bien que mal de se libérer de l’emprise parentale en allant chercher l’autonomie. Toujours optimiste et très sensible, elle prend plaisir à passer des soirées « film d’horreur » chez son amie Sylvie, avec qui elle partage les histoires de la ville et de sa maison dite hantée. Revenant chez elle la nuit tombée, on perçoit rapidement le malaise de cette jeune fille, que l’on s’approprie facilement, face à de petits événements qu’elle croit voir ou entendre entre les murs de la demeure. C’est alors que tout commence et que l’on sombre petit à petit dans une histoire lugubre de laquelle on a du mal à lâcher prise. Enchaînement de situations, rêves particuliers, sons sinistres, personnages perdant pied… On trouvera tout dans ce livre pour nous faire plonger dans une sorte de mysticisme et ce, jusqu’à la fin.
La plume de l’auteur nous transporte dans cet univers, nous guide pas à pas dans l’obscurité de l’histoire. C’est vraiment de fil en aiguille que nous avançons, à l’aveugle, en tenant la main de Virginie et Sylvie. Un sentiment de plus en plus prenant suit les lignes. L’écriture est addictive et les pages se tournent rapidement. On est bercé tantôt par la naïveté de la jeunesse, tantôt par la folie que les esprits cartésiens ne peuvent supporter, tantôt par les faits irréfutables (bien qu’assez incroyables).
Frédéric Livyns nous plonge dans son histoire sur deux époques principales, et le fait de façon intelligente. C’est par certaines images, flash-back ou encore témoignages que nous défilons de l’une à l’autre, mais sans jamais se perdre. On garde une trame bien déroulée, sur laquelle glisse une histoire sinistre, un fait divers bien plus sombre encore qu’il n’y parait.
On voit certains passages arriver, puis non, retournement de situation oblige, l’auteur nous fait signe pour nous dire que nous avons été bernés. C’est assez agréable de voir que tout n’est pas là où on l’attend. Du coup, la lecture est fluide et l’envie de connaître la fin se fait pressante. Le rythme quant à lui est poussé. Ça ne va ni trop vite ni trop lentement, on ne s’ennuie pas, mais le mystère reste planant tout du long. Le juste milieu est tenu avec brio et l’étau du frisson se resserre. C’est jusqu’au dernier chapitre qu’on se demande si certains vont survivre, d’autres non, les enjeux et surtout si oui ou non une fin heureuse est envisageable.
À défaut de m’empêcher de dormir, ce livre m’aura fait frissonner et m’arrêter à quelques endroits pour me poser la question du « non, il va pas oser quand même ? ». Du coup, on retrouve là un scénario défiant les plus grands du style et c’est encore avec plaisir que je ferme un livre de M. Livyns. Une écriture descriptive, un goût prononcé pour les histoires à faire peur, une plume fluide qui s’adapte à un large public.
Je remercie les éditions Séma de m’avoir de nouveau fait confiance, et l’auteur pour ce petit moment de froid dans le dos sans exagérations 🙂
Vous pourrez le trouver facilement au format papier ici : http://www.sema-editions.com/fr/accueil/125-l-obscur-poche-par-frederic-livyns.html
Bonne lecture à tous ! 🙂
Une réponse sur « L’obscur »
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