UnPur

Voilà que je suis vraiment ennuyée par ce livre d’Isabelle Desesquelles, UnPur. D’habitude, j’évite de chroniquer les livres sur lesquels mon avis est plutôt mauvais, ou alors je cherche quelque chose qui contrebalance, mais là, c’est dans le cadre d’une Massecritique, et j’en remercie Babelio 😉

Avant d’essayer d’expliquer au mieux ce qui m’a posé problème, vous voici un résumé :
Garder ce qui disparaît, c’est l’œuvre d’une vie. C’est notre enfance.
Benjaminquejetaime et Julienquejetaime, c’est ainsi que leur mère les appelle. Tous les trois forment une famille tournesol aux visages orientés vers le bonheur. Le destin en décide autrement quand un inconnu pose les yeux sur les jumeaux, se demandant lequel il va choisir.
Quarante ans plus tard s’ouvre le procès du ravisseur, il n’est pas sur le banc des accusés, et c’est sa victime que l’on juge.
Quand l’enfance nous est arrachée, quel humain cela fait-il de nous ?
De l’Italie – Bari et Venise – au Yucatán et ses rites maya ancestraux se déploie ici l’histoire d’un être dont on ne saura jusqu’au bout s’il a commis l’impardonnable.
À sa manière frontale et poétique, Isabelle Desesquelles joue avec la frontière mouvante entre la fiction et le réel, et éclaire l’indicible.
Roman de l’inavouable, UnPur bouscule, envoûte et tire le fil de ce que l’on redoute le plus.

Nous avons là un récit très particulier d’un événement cynique à souhait. Nous découvrons le jeune jumeau, victime choisie par un pervers. Il va être séquestré, violé contre des miettes de tendresse improvisées et vivre des années de souffrance psychique qui ne nous laisseront en aucun cas indifférents. Dans ce livre, nous suivons ces années-là, leurs répercussions, et les non dits… Toutes les choses qui prêtent à confusion, parce qu’on ne les a pas vécues, parce qu’on les tait tant elles peuvent déranger… Nous plongeons donc dans le noir, le glauque, l’Humain !

Alors le souci, il est où ?
Il est d’abord dans l’intrigue. Somme toute surprenante et sombre, car on va quand même suivre la plume de l’auteure qui nous guide sur les pas d’un pédophile. S’il y a quelque chose qu’on ne pourra pas lui enlever, c’est en effet son originalité : la façon de traiter le sujet est vraiment bien pensée, bien ficelée… tout est bon.
Mais… mon Dieu que c’est long ! Je me suis perdue dans les méandres des répétitions, je finissais par me lasser grandement des longueurs sur lesquelles on revient inlassablement. Trouvant l’histoire intrigante à souhait, il y a des choses sur lesquelles l’auteure s’est arrêtée alors que je n’arrivais pas à y porter mon attention, que je jugeais certainement comme secondaires. Ce qui était pour elle des points clé, était pour moi des détails.
C’est en ce sens que j’insiste bien sur le fait que cette critique est bien évidemment suggestive, et que je ne crois pas être le bon public 😉

Ensuite, nous avons la timeline de l’histoire. C’est pas bien compliqué, il n’y en a pas. Enfin… pas d’explications claires. On avance mais sans jamais vraiment savoir vers où. Les flashbacks ne sont pas mentionnés et c’est au lecteur de repartir chercher la trame au fond de son cerveau, retraçant la lecture des dernières parties. En soit, ce n’est pas forcément dérangeant, mais ça se cumule 😉

En continuant, l’auteure nous entraîne dans une sorte de monde onirique dans lequel se plonge son personnage. Tout y devient un peu flou, poétique certes, mais un peu trop peut-être.

Du coup, mon gros problème, c’est que sur une base que j’aurais dû apprécier, je me retrouve le bec dans l’eau avec une narration sur laquelle je n’arrive pas à faire l’impasse, des personnages auxquels je n’arrive ni à m’identifier ni m’attacher, une histoire qu’il faudrait lire sans avoir lu le quatrième de couverture, vraiment. Il se trouve que, avec ces quelques lignes, je m’attendais vraiment à autre chose. Et c’est tant pis pour moi me direz-vous, je n’avais que mon interprétation de la quatrième de couverture, qui d’ailleurs en dit trop. Mais voilà, je crois avoir atteint ma limite à travers ces pages.

Pour ceux qui aiment les sujets sombres, traités sans lourdeur ni enfoncement de porte ouverte, la poésie et l’onirisme, foncez : la plume de l’auteure pourrait de plus vous plaire. Pour ma part, peut-être le mauvais moment, peut-être le mauvais sujet… Quoiqu’il en soit, ce livre sera malheureusement la déception 2019.

Au vu cependant de la critique qu’il a reçu, je me dis que je l’ai mal lu, que je suis passée à coté… auquel cas, je veux bien vos avis, à vous, afin de comprendre ce sur quoi j’ai buté 😉

Encore une fois, merci à Babelio de m’avoir littéralement dégagée de ma zone de confort. Pour une fois, mon « malaise » n’aura pas été dû à un meurtre trop sanglant ! 🙂

Bonne lecture à tous !  🙂

2 réponses sur « UnPur »

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