Indépanda n°8
Je referme le huitième opus du webzine collectif Indépanda. Charmée par le numéro sept, je me suis littéralement jetée dessus. J’ai malheureusement moins été subjuguée par les nouvelles composant cet écrit. Non pas qu’elles soient de moins bonne qualité, bien au contraire, plus que leurs intrigues m’ont moins transportée. L’idée reste toujours aussi attachante si j’ose dire, et le concept novateur mérite amplement d’être connu, tant pour les auteurs que pour toute l’équipe de l’ombre dont le travail acharné vous propose un recueil à l’accès libre.
Bref, vous voilà quelques petits mots de l’éditorial :
Littérature blanche, science-fiction, fantastique ou encore fantasy, tous les genres (ou presque !) sont représentés ici.
Ce 8ème numéro clôt un petit marathon qui aura bien secoué vos pandas préférés. Rappelez-vous, notre 7ème appel à texte fut si riche que nous avions décidé d’en faire deux numéros. Voici donc la seconde partie des sélectionnés, avec encore une fois toutes nos félicitations aux auteurs.
Vous commencerez votre lecture avec « Mamonstre » de Bedida Lynn Brunoir, où vous suivrez l’enquête d’un enfant qui sent que quelque chose a changé chez sa mère adorée. Cette nouvelle a été illustrée par la talentueuse Maelle D. Vous serez ensuite bousculé, touché, amusé par les nouvelles suivantes, jusqu’au final « La mort est plus douce qu’on ne le croit » de Noémie Delpra.
Alors laissez-vous porter par les plumes de nos écrivains, laissez-les vous surprendre dans ce numéro placé sous le signe du mystère et des secrets…
Du coup, voilà que nous avons ici un recueil de neuf nouvelles sublimées par la plume de neuf auteurs. Chaque style est différent, et ce n’est pas fait pour nous déplaire.
La première à ouvrir la marche est Mamonstre de Bedida Lynn Brunoir. On suit alors les péripéties d’un jeune garçon qui cherche à tout prix à comprendre comment sa mère peut… ne plus être sa mère. Après un temps d’absence, la maman revient « transformée » et le jeune homme mène son enquête. Un vrai petit bijou 😉
Deuxième récit, Regardez-moi, garçon de Nicolas Chevolleau. Alors là, je ne vais pas vous mentir, je suis complètement passée à côté. Pour fêter ça, je ne vous mettrais ni résumé, ni note ni… rien en fait. Je vous laisse découvrir le coté « à part » de cette petite nouvelle et faire la découverte par vous-même de l’intrigue.
Suit Diplomatie alien de Vincent Ferrique, une histoire peu banale sur l’existence d’être extra-terrestres. Le sujet est traité avec humour et fraîcheur, mais laisse un goût amer de par son retournement. Le thème, quant à lui assez banal, est transcendé par un traitement court mais efficace. Le switch intelligent laisse beaucoup de place à l’interprétation du message que voudrait faire passer l’auteur, belle réussite à mon goût.
Intervient ensuite Maguie de Frédérique Jansois. Cette nouvelle m’a clairement donné envie d’en savoir un peu plus sur la belle et intrépide Maguie. Il faut dire qu’on la suit au long de sa vie, qu’on pourrait sans aucun problème croire vraie, comme une sorte d’hommage. Il n’y a pas de « chute » au sens large du terme, mais il y a de la beauté dans les sentiments qui se cachent à travers ces quelques lignes. Un personnage haut en couleur qui cache un secret et, même si on en comprend assez vite le concept, ce fut un bon moment de lecture.
Nous continuons le recueil avec Juste un visage de Rose P. Katell. Sans aucune hésitation, je dirais que c’est celle que j’ai préférée. Pourquoi , Parce que j’avais l’impression d’être devant un épisode de black mirror. Nous suivons là le jeune Eder qui rêve d’être comédien. J’insiste sur comédien, car nous sommes dans un temps où les acteurs tels qu’on l’entend aujourd’hui n’existent plus. En gros, on chasse des visages, des muscles… un physique, et non plus un talent. Plus besoin d’avoir de jeu, tant qu’on a de la gueule. Eder fait donc de la résistance et cherche à réaliser son rêve en rejoignant une troupe de théâtre…
Arrive alors Good Morning America de Bertrand Peillard.Je ne sais pas trop que dire sur cet écrit… Je dirais simplement que l’auteur nous remets quelques faits en mémoire, date cruciale de l’époque contemporaine via une histoire originale. Mitigée entre sourire et mauvais souvenir, j’ai beaucoup aimé les différents stratagème que l’auteur a utilisé pour nous emmener exactement à l’instant T. Les idées en arrière plan sont bien traitées. Pour ma part, je pense bien que cette nouvelle aurait pu sans problème être une novella… elle aurait mérité plus de détails sur les concepts de fond (si bien évidemment ces concepts ont été mis là volontairement par l’auteur 😉 )
Apparaît ensuite Qui suis-je ? de Thomas Henninot. Un écrit original, une énigme subtile et drôle pour faire deviner un concept à une classe de jeunes lycéens. Je ne peux en dire de trop, mais voilà, elle est bien sympa… 🙂
Nous continuons avec La Prédiction de Selma Bodwinger. Un petit bijou pour les amoureux de belles petites histoires. C’est sans prise de tête et bien ficelé. Même si, comme le nom de nouvelle l’indique, le récit se veut court, il ne manque rien. On entre dans ces quelques lignes comme dans un film. J’ai beaucoup apprécié l’idée qui commence via une énumération de clichés, vrais ou non, pour nous parler d’un homme solitaire et au quotidien routinier qui prend la décision d’aller voir une voyante. Charmante et pleine de bons sentiments, cette histoire fait sourire et vous laisse songeur le temps de sa lecture.
Enfin, nous arrivons au dernier écrit, La mort est finalement plus douce qu’on ne le croit de Noémie Delpra. Je tire mon chapeau à l’auteure. Un texte bien écrit pour nous parler d’un sujet souvent tabou. De la poésie, voilà, cette dernière nouvelle est de la poésie à l’état pur. Les descriptions sont faites avec rythme, on s’attache au personnage… on voyage presque ! 😉 Si je devais choisir, cette dernière arriverait en deuxième position. Je la conseille vraiment ! 🙂
Vous l’aurez compris, c’est un recueil non seulement de plusieurs écrits, mais aussi de plusieurs mains. Voilà tout son intérêt. Cette collaboration est vraiment agréable. Un énorme merci à l’indépanda, à qui je souhaite de trouver la reconnaissance qu’il mérite. Nous avons les auteurs, leur petit mot, mais aussi une équipe complète de relecture et d’illustration…
Je vous invite à découvrir leur univers si ce n’est déjà fait. Vous trouverez leur produit sans difficulté et gratuitement.
Bonne lecture à tous ! 🙂
Une réponse sur « Indépanda n°8 »
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