La peur dans les veines

Je referme les pages de La peur dans les veines de Sergio Luis. Un livre intéressant au fond effrayant !

Voici pour commencer un petit résumé :
Edouard est flic depuis 30 ans. Il en a vu quelques unes et des corsées dans sa carrière. Mais quand une série de meurtres s’abat sur sa commune, il n’est pas prêt de soupçonner ce qui l’attend. L’enquête va basculer dans une réalité horrifique, à la lisière du surnaturel. Edouard devra alors se confronter à quelque chose qui remettra en cause son côté cartésien. Un thriller nerveux, au style épuré, dont le but est de vous glacer les veines.

Pour commencer, l’écriture. Cette dernière est fluide, les pages se dévorent. Impulsée par un vocabulaire courant, on enchaîne rapidement les chapitres car les mots sont incisifs. N’a été gardé tout du long que l’essentiel : on ne trouvera là aucune fioriture. Ce qui emmène un petit plus, pas de longueur ! 🙂

Le récit se fait ici en deux temps : on va voyager en chronologie inversée avec une enquête en cours, concernant un tueur en série qui ne s’attaque qu’à des familles avec enfants. On apprendra très vite que les corps de ces derniers qui disparaissent seront conservés en trophées. Cette enquête se passe dans le présent. Ce même présent où les forces de l’ordre ne trouve comme point commun entre les victimes qu’une firme de recherches scientifiques.

La deuxième partie du livre se fera quant à elle dans le passé. Un passé tragique où on découvre le portrait d’un homme abattu, dont l’âme est morte avant le corps, qui a perdu à quelques mois d’intervalles sa fille puis sa femme. La description d’une descente aux enfers nous est ici proposée.

Dans la jonction entre les deux, nous découvrons plusieurs points relativement développés dont le déraillement psychologique.

Quand la fiction rejoint la réalité, quand la science se mêle au quotidien et que le pouvoir de celle-ci se montre sous son pire jour… Quand les complots entre firme et presse se manifestent pour taire les non dits.
Nous voilà livrés à un roman noir « léger » qui laisse un goût amer sur la perte de contrôle et d’humanité qui pourrait toucher chacun d’entre nous et ça, ça fait peur !

Bonne lecture à tous !

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