Imagine le reste
Bonsoir,
C’est avec une grande difficulté que je sors de la torpeur provoquée par ce livre. On pourrait croire dès les premières pages qu’il s’agit d’un thriller somme toute basique, un duo de bonshommes sortis des quartiers HLM qui s’enfuient avec un butin… Mais non ! Ô que non !
Mes amis (oui, je peux alors vous appeler ainsi), vous avez là une ode à la vie, aux chassés croisés, aux versions du destin, aux jeux du hasard et du « être au bon endroit au bon moment » et vis versa.
Bref, des personnages étudiés et décrits avec finesse, des âmes toutes aussi sensibles les unes que les autres, des méchants qui ne le sont pas vraiment, des gentils qui ont fait des erreurs, des pièces d’un puzzle qui s’imbriquent sur une boucle parfaitement fermée sur des non dits et tout un panel de ce qui fait l’humain.
L’écrit fluide de l’auteur nous emmène bon gré mal gré sur un terrain glissant qu’est celui de la course poursuite haletante entre deux petites frappes et un commanditaire dont les chemins se croisent, s’entre croisent, se séparent… Ce livre est du pur génie.
Un contraste de tant d’émotions, on se prend au jeu, aux personnages qui sont tellement différents mais dans le fond tellement semblables qu’on s’y perd un peu. De l’empathie totale à l’incompréhension d’une situation qui dépasserait bon nombre d’entre nous, je crois que je suis passée par pas mal de sensations à travers cet écrit. Aussi bête que ça puisse paraître, je ne peux pas faire de retour sur l’histoire à proprement dit sur l’intrigue sans la spoiler. Je vous laisse la découvrir car elle est belle et emmène à réfléchir sur ce qu’on aurait fait, sur nos réactions éventuelles et sur le comment on aurait géré cette boucle dans laquelle les « héros » se retrouvent pour beaucoup « malgré » eux.
Un grand merci à l’auteur Hervé Commère que j’ai eu la chance de rencontrer au salon de Lisle sur Tarn et qui, avec une grande pertinence, a pris le temps de me dire qu’il avait tout mis dans ce livre, ce qu’il aimait, ce qu’il pensait des Hommes… et, avec tout le recul qu’il m’est possible d’avoir alors que je referme juste ces quelques 446 pages, j’espère sincèrement qu’il a autant donné dans les autres même si, d’après ce que j’ai compris de notre discussion, il avait travaillé celui-ci au ressenti et au jour le jour. Hervé, si je peux me permettre, travailler au jour le jour vous va bien, très bien et si l’envie vous prend de recommencer, faites-le nous savoir, je rentre dans la case des groupies.